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DON'T BLINK - ROBERT FRANCK DE LAURA ISRAEL

Le 03/10/2017

19h30 - Auditorium du Palais des Beaux Arts de Lille - 5 euros
Projection documentaire

Don't Blink - Robert Franck un film de Laura Israel
États-Unis | 2015 | 82 minutes | HD | VOSTF
Le grand photographe américain est bien vivant : il le prouve ici avec ampleur. Archives à l’appui, mais tout en mémoire, le maître du noir et blanc du décisif Les Américains raconte sa vie, sa famille, ses douleurs et ses amours, ses choix, son travail. Généreux, bavard, inquiet et confiant, le voilà suivi par une caméra qui, elle non plus, refuse de cligner de l’œil et d’en perdre une miette. Nous voilà gâtés !

Distinctions
2016 : New York Film Festival - New York (États-Unis) - Sélection
2016 : Festival international du film de Berlin - Berlinale - Berlin (Allemagne) - Panorama
2016 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Sélection Écrans parallèles - Histoires de portrait
2015 : IDFA - International Documentary Festival Amsterdam - Amsterdam (Pays-Bas) - Sélection officielle


«Don’t Blink- Robert Frank» ou l’œil qui regardait les Américains
Portrait kaléidoscopique du photographe provocateur

"Si le proverbe selon lequel les enfants des cordonniers sont les plus mal chaussés dit vrai, qui sont les sujets les plus difficiles à photographier? Les photographes eux-mêmes. A commencer par Robert Frank qui sort du cadre, bougonne, maugrée, maudit ces «fucking interviews» et, rigolard, met prématurément fin à l’exercice. Comme elle a tourné un premier documentaire, Windfall, consacré au vent, Laura Israel est formée à saisir l’insaisissable. Elle collabore par ailleurs depuis des années avec le génial photographe, ce qui lui permet, à travers documents d’archives et entretiens, de brosser un portrait impressionniste de l’artiste.

Né à Zurich en 1924, Robert Frank a trouvé sur le Nouveau Continent un espace à la mesure de son talent. Il connaît la notoriété en 1958 avec Les Américains. Cet album a tendu aux Etats-Unis un miroir dans lequel ils ont eu de la peine à se reconnaître. Les critiques pleuvent sur ce «triste poème pour gens malades». Loin de trahir une haine de l’Amérique, ces images fondent une mythologie, définissent une esthétique rock’n’roll abondamment déclinée par la suite.
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Films cultes

L’artiste a aussi réalisé quelques films cultes, comme Pull My Daisy (manifeste beatnik avec Jack Kerouac et Allen Ginsberg), Cocksucker Blues (documentaire scandaleux sur les Rolling Stones dont les projections sont toujours soumises à la juridiction) ou Candy Mountain, quête d’une guitare de légende en compagnie de quelques cadors de la musique – Tom Waits, Dr. John, Joe Strummer.

Pour documenter la vie de ce photographe préférant «marcher sur les bords de la route plutôt qu’au milieu», la réalisatrice opte pour une approche kaléidoscopique et un montage syncopé. Robert Frank flirte avec l’art brut en gribouillant sur des photos ou en faisant des ombres chinoises; des extraits de home movies le montrent dans la désolation du Grand Nord où il a vécu; il prend des instantanés aléatoires depuis une voiture ou cause le bout de gras avec un hurluberlu déguisé en statue de la Liberté. L’artiste se double d’un farceur, les blagues recouvrent une tragédie intime: les deux enfants de Robert Frank sont morts jeunes, sa fille dans un accident d’avion, son fils suicidé.

Antoine Duplan
Publié lundi 23 janvier 2017 .LE TEMPS.CH

AUDITORIUM DU PALAIS DES BEAUX ARTS DE LILLE - 18 rue de Valmy - metro : République
Ouverture des portes : 19h00 - Début de la séance : 19h30
Pour des raisons de sécurité, il vous sera demandé de présenter votre sac à l’agent de sécurité présent.

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