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HISTORY IS NOT MINE

de FATMI Mounir

FRANCE, 2013, 00:05:00

Production : FATMI Mounir
Genre : Art vidéo
Mots-clés : Allégorie, action art

Résumé :
Extrait de Mounir Fatmi à Londres, Les Limites de l’Histoire, ArtsHebdoMedias

La pièce History is Not Mine, éponyme de l’exposition, est une réponse directe au Printemps de Septembre de Toulouse de l’an dernier, dont le titre était L’Histoire est à moi. A cette occasion, Technologia, une installation de Mounir Fatmi mêlant des versets coraniques à des éléments inspirés des Rotoreliefs de Marcel Duchamp avait été retirée par l’organisation suite à des incidents provoqués par quelques passants. Cet événement  a marqué le plasticien et engendré tant de prise de conscience qu’une « grande déception ».

Histoire is Not Mine naît de ce constat désabusé. Proposée pour la première dois à Londres, cette installation vidéo en noir et blanc met en scène un personnage cherchant à taper à la machine le titre au moyen de marteaux. Seul le ruban est rouge, laissant penser que le texte s’affiche en lettres de sang, dans un télescopage de « la beauté de la phrase à écrire avec la violence et la difficulté de sa réalisation. »

Charles Dannaud, 8 mai 2013.

 

Extrait de History is Mine, History is not Mine...
publié sur www.art-in-berlin.de dans le contexte de l'exposition Giving Contours to shadows, au N.B.K., 2014.

(…)
L'histoire est souvent écrite avec des armes. Dans le cas des œuvres vidéo de Mounir Fatmi (né en 1970 au Maroc) exposées au N.B.K. elle est frappée avec deux marteaux sur une machine à écrire. Sous l'éclatement de coups, les lettres métalliques sont imprimées avec force sur le papier. S’ajoute un charabia illisible qui est moins que le texte à lire qu’une trace d'agression. Qui est «propriétaire » histoire? Qui a les marteaux à la main ? Cette histoire est étroitement liée à la puissance hégémonique, qui a été étudiée par les représentants des études postcoloniales dans de nombreux cas. «L'histoire est une imagination très pratique de l'Ouest, qui vient exactement du moment où cette histoire du monde seul, fait, " a exprimé ainsi le théoricien culturel français Édouard Glissant. Il semble que c’est celui qui est assis à  la machine à écrire, qui a le pouvoir.

Avec son installation vidéo Mounir Fatmi  ne commente aucune émeute matée dans le sang, ni récit supprimé ou des mécanismes de pouvoir colonial, mais la réalité de notre monde de l'art contemporain. En 2012, une projection lumineuse de Fatmi  de l’œuvre " Technologia " - une combinaison des roto-reliefs de  Duchamp et de calligraphies arabes -  a été exposée à Toulouse. Le fait que les versets du Coran aient été projetés sur la chaussée d'un pont et que le spectateur puisse marcher dans l’installation avait conduit à de violentes protestations de la part de groupes musulmans et a finalement conduit à la censure de son travail. Si ironiquement, «L'histoire est à moi" était le titre de l'exposition Toulouse, de même la réponse de Fatmi  «L'histoire n'est pas à moi " (2013-2014), donne à réfléchir.
(…) Le travail de Fatmi montre finalement que l'histoire est toujours un palimpseste de l'écriture, la censure, est également la réécriture. À savoir, celui qui va bien au-delà des discours familiers des études postcoloniales.

Verena Straub, Mai 2014

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Langue originale : _sans paroles
Format d'origine : vidéo HD
Cadre : 16/9
Chromie : Couleur - Noir&Blanc
Fiche technique : Sans paroles

Location : 100 euros

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