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Auteur

Wiseman Frederick

né(e) en 1930

réalisateur, cinéaste, producteur, enseignant, metteur-en-scène

Diplômé en droit, Frederick Wiseman enseigne à l'université de Boston. En 1966, la lecture de The Cool world, un essai de Warren Miller sur la délinquance juvénile dans le quartier new-yorkais de Harlem, le pousse à utiliser le film comme moyen de rendre compte de la société. Le film de Shirley Clarke qu'il produit, tourné dans les rues de Harlem obtient un grand succès et l'amène à réaliser et produire des documentaires sur la société américaine.

Depuis le milieu des années 1960, Frederick Wiseman scrute à l'aide de sa caméra la démocratie américaine et la vie locale en pénétrant des lieux symboliques : écoles, prisons, hôpitaux, commissariats, supermarchés. Après un premier documentaire, Titicut folies (1967), qui prend pour sujet la prison d'Etat de Bridgewater, spécialisée dans la démence criminelle, il réalise High school (1968), une chronique de la vie d'une école supérieure de Philadelphie. Sans jamais prendre parti, Wiseman capte, à raison d'un film par an, en moyenne, le quotidien des Américains. Il les filme au commissariat (Law and order, 1969), à l'hôpital (Hospital, 1970), dans les coulisses de la mode (Model, 1980) ou dans un grand magasin (The Store, 1983). Ces lieux servent de prétexte à l'analyse de problèmes contemporains, Wiseman ne cachant pas son grand intérêt pour la complexité des rapports sociaux et le sort des laissés-pour-compte (Welfare, 1975). Peintre de l'Amérique, il prend le temps d'écouter et de regarder en privilégiant les longs plans séquences. Nombre de ses travaux sont diffusés en Europe, notamment Near death (1989), un documentaire bouleversant sur le service de soins intensifs dans un hôpital de Boston. Amené à travailler à l'étranger à partir des années 1980, Wiseman s'immisce en 1995, en France, dans les coulisses du théâtre et livre La Comédie-Française ou l'amour joué. Il aborde de nouveaux les thèmes sociaux avec Public housing (1997), analyse des logements sociaux dans un ghetto noir de Chicago, Belfast, Maine (1999), portrait complet de la vie quotidienne des habitants, véritable radiographie de cette petite ville côtière de la Nouvelle Angleterre. Domestic violence 1 (2001), filmé à Tampa, en Floride montre le travail du principal centre d'accueil offrant un abri aux femmes et enfants victimes de violences physiques, il tourne une suite en 2003 Domestic violence 2, axé sur les problèmes auxquelles les différentes cours de justice ont à faire face dans les cas de violences conjugales. Il réalise en 2002 d'après l’œuvre de Vassili Grossman son premier film de fiction La Dernière lettre, monologue dit par Véronique Aubouy d'une lettre écrite en 1941 à son fils par une mère juive vivant dans un ghetto en Ukraine. Dans State legislature (2006), ode à la démocratie représentative et au travail législatif, Wiseman suit, les travaux des deux chambres du Parlement de l'Idaho. Après avoir ausculté les coulisses de la Comédie-Française en 1996, Wiseman plante ses caméras pendant douze semaines à l'Opéra de Paris. Avec La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris (2008), il explore, des coulisses aux bureaux, des ateliers à la scène, les arcanes du palais Garnier, dévoile le travail quotidien des danseurs de l'Opéra et dépeint un monde aux règles immuables et à la hiérarchie toute puissante. Après avoir filmé des institutions aussi symboliques que l'école, la prison ou l'armé, Wiseman dévoile le microcosme d'une salle de boxe, le Boxing Gym (2009) dans un quartier populaire d'Austin, Texas. Des personnes d'origines et de classes sociales et d'âge différents s'entrainent dans ce gymnase : hommes, femmes, enfants, docteurs, juges, immigrants, boxeurs professionnels ou aspirants professionnels. Le cinéaste nous offre une méditation sur la violence et capte le corps et l'âme de l'Amérique des années 2000. Après la Comédie Française et le Ballet de l'Opéra de Paris, Frederick Wiseman lève le rideau d'une troisième institution française le Crazy Horse (2010). Au cœur de l'institution parisienne, la caméra de Frederick Wiseman suit la création de la nouvelle revue. De jour en jour, de semaine en semaine, il suit le récit d'une création saisissante à travers ses acteurs principaux : les danseuses mythiques telles que Zula Zazou, Nooka Karamel, Fiamma Rosa, Loa Vahina, ainsi que Philippe Decouflé, le metteur en scène, et Ali Mahdavi, le directeur artistique du spectacle.

Il crée sa propre société de production, " Zipporah Films " et se donne ainsi les moyens de travailler en toute indépendance.

source:http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=10597

http://www.zipporah.com

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