WITNESS

de ROSE Peter

ETATS-UNIS, 2002, 00:27:00

Production : ROSE Peter
Genre : Art vidéo
Mots-clés : Création sonore, Expérimental, Montage, Narration, Paysage

Résumé :
Les films de Rose ainsi que ses vidéo traitent de questions relatives à la perception, au langage, au temps et aux mythes et ont abouti à la création de nouvelles structures cinématiques, et à des improvisations dans une langue fictive ainsi qu'à l'invention de voyages dans l’inconnu.

Omen (Présage ; 2001, 11min)
Omen nous montre une série de transformations lentes qui éludent le recours à la langue et que l’on ne peut regarder qu’avec patience; ce sont des moments simples d’observation durant lesquels nous sommes les témoins de mystérieuses conjugaisons de lumière et d’ombre qui semblent parler une langue métaphorique. Le lien entre ces moments est assuré par une suite de saynètes dans lesquelles des faisceaux lumineux sont utilisés pour « écrire l’espace », pour susciter des découvertes dimensionnelles par le biais d’un processus qui tient à la fois du dessin et de la danse. Le son a un rôle essentiel. On assiste à des moments de grand opéra mais il y a également de la musique suggérée qui provient d’un point éloigné, à la limite de l’audible. Le spectateur est transporté par un courant prémonitoire de sons, d’images, d’idées et de métaphores qui l’entraîne dans un territoire aux sensations inconnues. Omen a été présenté au Delaware Center for Contemporary Art, au Rotterdam International Film Festival, au Film Society du Lincoln Center et aussi à la San Francisco Cinemateque.

The Darkening (LÂ’Assombrissement ; 2000 ; 8 min.)
Il s’agit d’un voyage d’une noirceur totale animé de langages inconnus, par une parole lumineuse ainsi que par de mystérieuses conjugaisons de lumière. L’œuvre est portée par l’idée que si le langage doit donner forme à la pensée, c’est davantage sur sa puissance d’invocation plutôt que sur sa faculté de dénotation que nous devons nous pencher ; elle expérimente donc une forme de création d’image "performative" qui combine la parole, les gestes, le son et la lumière afin de faire apparaître des images par le biais d’une incantation cinématique. Cette œuvre a été présentée à l’European Media Art Festival, à l’ Oberhausen International Film Festival, à l’ UCSC’s Art in Motion Festival et au Black Maria Film and Video Festival.

The Geosophist’s Tears (Les Larmes du Géosophiste ; 2002, 8 min)
Cette œuvre a été tournée durant un voyage de sept semaines à travers les Etats-Unis à la suite des événements du 11 septembre 2001. Son ambition relève de la symphonie et nous gratifie d’une méditation complexe sur la représentation iconographique du paysage américain. En employant des stratagèmes utilisés par les premiers géosophistes, lesquels croyaient que par le truchement d’un mystérieux instrument les paysages pouvaient être mis en résonance émotionnelle les uns avec les autres, l’œuvre recourt à une série d’algorithmes visuels pour montrer et révéler des caractéristiques structurelles surprenantes des paysages américaines inhabités. Les sons utilisés ont été produits à l’aide d’une étonnante règle coulissante très ancienne (1895) qui n’avait pas servi depuis plus de 40 ans et dont l'étrange chant funèbre tient à la fois de la tristesse et de la rhapsodie. Grâce à des recréations fracturées et fantasmagoriques de l’horizon, l’œuvre nous propose des métaphores étranges sur l’état de l’Union et rend un respectueux hommage aux traditions picturales. Ce film a été récemment projeté au Philadelphia Museum of Art.

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